Sabor a pólvora (Otredad) / le goût de la poudre (Altérité)
« Lors de chaque révolution technologique, la transition a toujours provoqué des troubles dans les vieux systèmes socio-économiques agonissant au milieu d’incertitudes, de craintes et d’espoirs. Chaque changement induit un traumatisme lié au système dans lequel il opère. Chaque avancée scientifique chaque invention technique - la presse d'imprimerie, le télégraphe, le cheval vapeur, l'électricité, le téléphone, la photographie, la radio, la télévision ... a été accompagnée d'exaltation ou de révulsion comme porteur de catastrophes ou comme protagoniste d’utopie prochaine. Aujourd'hui, la rapidité et la complexité du développement technologique, crée des orphelins de la connaissance/ cognitifs. Une méconnaissance en ce qui concerne la cohabitation et la proximité quotidienne de ses usages. Au milieu de ces énormes progrès en même temps que sont préconisés la naissance d'une nouvelle ère, d’un nouveau « être humain », on assiste à l'effondrement du système social, au déracinement et à l'incertitude, au désespoir et à l'abandon. La solitude impudique vêtue en selfie photographiant “una patera”. Et les mêmes questions existentielles, lancées au-delà de l'histoire, s’avèrent persistantes, immuables. La barrière du monde physique, décimal, atomique, analogique croise le monde binaire, virtuel et numérique. Du corps de nature analogique que nous portons au corps robotique et numérisé qui se construit. L'image virtuelle a son motif, son imaginaire dans l'image analogique. La dichotomie entre ces deux mondes qui coexistent, construisent et se chevauchent, crée un imaginaire apparent et irréel qui subsiste, altère, transforme et confond la réalité physique. L'idée de "l'altérité" esquissée par le sentiment d'être orphelin entre égaux, continus ... analogiques.